Fou d’amour, Oligui a failli rater le défilé du 17 août
Comment la polygamie du général Oligui Nguema a failli perturber le défilé de l'Indépendance.
MAKONGONIO — Le 17 août, jour de la célébration de l'Indépendance du Gabon, est une date sacrée pour le pays. Chaque année, le chef de l'État, entouré de dignitaires et de militaires, préside un grand défilé national, symbole de la souveraineté et de l'unité du pays.
Sauf que cette année, selon des sources proches de la présidence, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, chef de la junte du CTRI au pouvoir, a failli manquer cet événement crucial. La raison? Une situation conjugale pour le moins complexe.
Polygame, le général Oligui Nguema est tenu de partager son temps de manière quasi égale entre ses deux épouses reconnues, à savoir “Mama” Zita et “Mama” Anouchka.
Un équilibre délicat à maintenir, surtout lorsque des obligations internationales viennent s'ajouter à l'équation.
Ce mois d'août, particulièrement chargé en déplacements officiels (Ouganda, Jeux Olympiques de Paris, Rwanda, commémoration du débarquement en France…) a laissé très peu de temps au général pour se consacrer à sa deuxième épouse, Mama Anouchka.
Toujours selon nos sources, cette dernière, se sentant délaissée, aurait insisté pour que son mari passe la nuit précédant le défilé de l'Indépendance à ses côtés.
Toujours selon des indiscrétions, elle aurait surtout voulu éviter que son mari ne passe tout le 17 août aux côtés de sa première épouse, Mama Zita, qui apparaît traditionnellement à la télévision, main dans la main avec le chef de l'État.
Très amoureux de sa deuxième épouse, le général Oligui Nguema aurait cédé à sa demande.
Dans la foulée de l’amour, les deux n’ont pu s’endormir que très tardivement, pratiquement à l’aube.
Le matin du défilé, lorsqu'il s'est enfin réveillé, le general Oligui Nguema a aussitôt tenté de rejoindre la Place de l’Indépendance, mais c’était sans compter la ténacité de sa deuxième épouse.
La deuxième Première dame aurait exigé qu'il prenne un petit-déjeuner copieux avant d'affronter une longue journée de travail debout à saluer les troupes.
Malheureusement pour le général, le repas n'était pas encore prêt, et il a dû patienter, craignant d'affronter la colère de son épouse s'il partait le ventre vide.
Heureusement, malgré ce contretemps domestique, le général Oligui Nguema a finalement pu se rendre au défilé, avec plus de trois heures de retard et visiblement stressé. Entre temps, le vice-president et son épouse, l’ancienne Première dame Catherine Mba (épouse du président Léon Mba), les invités d’honneur y compris le président Embalo Cissoko de Guinée Bissau, ont dû patienter sans savoir pourquoi le président de la transition tardait à venir.
Peut-on être catholique et polygame?
Cette anecdote montre que, même au sommet de l'État, les affaires privées peuvent parfois perturber les obligations publiques, surtout dans un contexte conjugal aussi délicat.
La vie personnelle du chef de la junte semble donc être un équilibre précaire entre amour et devoir, où le moindre faux pas peut avoir des conséquences inattendues. Qui l’a envoyé ?
