Gabon : 30 démocraties qui ont boudé l’investiture d'Oligui

Gabon : 30 démocraties qui ont boudé l’investiture d'Oligui
Investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema le samedi 3 mai 2025 au stade d'Agondjé.

Ce samedi 3 mai 2025, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, chef de la junte ayant renversé Ali Bongo en août 2023, a été investi président du Gabon à l’issue d’un scrutin jugé grotesque et non compétitif tenu le 12 avril. Officiellement crédité de plus de 94 % des voix, Oligui Nguema a prêté serment dans une atmosphère de célébration soigneusement orchestrée — mais marquée par des absences notables.

Plusieurs pays considérés comme des démocraties fonctionnelles ont choisi de ne pas envoyer de représentants de haut niveau à cette cérémonie. En tête de liste figurent des nations africaines ayant exprimé, explicitement ou symboliquement, leur réserve face à ce processus électoral non crédible.

10 démocraties africaines absentes ou représentées à bas niveau

  1. Botswana
  2. Ile Maurice
  3. Cap-Vert
  4. Namibie
  5. Nigeria
  6. Ethiopie
  7. Kenya
  8. Seychelles
  9. Lesotho
  10. Afrique du Sud
Note : L’Afrique du Sud a été représentée non pas par un membre actuel du gouvernement, mais par l’ancien président Jacob Zuma, qui a quitté le pouvoir en 2018. Sa présence a été largement perçue comme personnelle ou symbolique, sans engagement officiel du gouvernement sud-africain.

Démocraties occidentales et asiatiques en mode boycott

  1. États-Unis
  2. Inde
  3. Royaume Uni
  4. Canada
  5. Suisse
  6. Allemagne
  7. Espagne
  8. Italie
  9. Pays-Bas
  10. Suède
  11. Norvège
  12. Danemark
  13. Finlande
  14. Belgique
  15. Australie
  16. Nouvelle-Zélande
  17. Japon
  18. Corée du Sud
  19. Brésil
  20. France

À noter : La France, bien que représentée par un envoyé de rang inférieur, est le seul pays dont le représentant fut publiquement hué par une partie de l’assistance lors de la cérémonie. Les Gabonais ne sont pas dupes.

Pourquoi ces absences comptent

L’absence de ces pays — démocraties africaines incluses — envoie un message clair : il n’est pas question de légitimer un processus électoral perçu comme une simple formalité pour asseoir le pouvoir militaire du CTRI-PDG. Bien que plusieurs d’entre eux aient des intérêts économiques ou diplomatiques au Gabon, aucun n’a voulu cautionner cette investiture par une présence de haut rang.