Amateurisme Pro Max: à New York, Oligui se pavane avec un maire inculpé

Amateurisme Pro Max: à New York, Oligui se pavane avec un maire inculpé
Même le tableau est triste: le général Brice Clotaire Oligui Nguema (à droite) avec le maire Eric Adams, fraîchement inculpé pour corruption par les autorités fédérales, à New York, le 25 septembre 2024. (Photo: Présidence)

Collaborer avec un maire sur la voie de la démission ! Mais comment une telle bourde est-elle possible ? Qui conseille même ces gens ?

MANHATTAN — Dans la longue liste des bourdes politiques, celle du président de la transition du Gabon, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, mérite une place d'honneur. On pourrait penser qu'après avoir renversé un gouvernement, un peu de finesse diplomatique viendrait naturellement, mais non !

Sa dernière escapade à New York est une véritable leçon de faux pas diplomatique. Le général, fraîchement sorti de son coup d’État, a décidé de rencontrer… roulement de tambour... le maire Eric Adams ! Sans se douter une seconde que l’homme en face de lui pourrait bien être à deux doigts de changer son costume contre un uniforme de prisonnier.

Ah, New York ! La ville où tout est possible, même pour un maire fraîchement inculpé. Comme le rapporte le très influent quotidien New York Times, Eric Adams est embourbé dans une enquête de corruption, et des charges formelles pourraient être annoncées dès ce jeudi. Et pourtant, c'est avec lui que le CTRI a choisi pour discuter—tenez-vous bien—de collaboration. Collaborer avec un maire sur la voie de la démission !

Ceux qui s'assemblent se ressemblent

Il faut saluer le général Oligui Nguema : il sait choisir ses alliés avec un flair tout particulier. Rien de tel que de s’associer avec un homme dont la carrière politique est sur le point de s’effondrer, une vraie prouesse... si l’objectif est de lier son destin à quelqu’un qui pourrait bientôt tenir ses réunions derrière les barreaux de la tristement célèbre prison de Rykers Island !

Mais comment une telle bourde est-elle possible ? Qui conseille même ces gens ? Personne dans l’entourage d'Oligui Nguema n’a eu l’idée de faire une simple recherche sur Google, du genre “Eric Adams actualités” ?

Aucune voix dans tout le corps diplomatique gabonais n’a osé suggérer qu’une rencontre avec un maire embourbé dans un scandale n’était peut-être pas la meilleure idée en termes d’image publique ? Apparemment non. Pourquoi demander l’avis de personnes réellement au fait de la politique américaine, quand on peut tout improviser ?

Les coquins et les copains

Ce n’est pas comme si la diaspora gabonaise aux États-Unis manquait de perspicacité. Bien au contraire. La communauté est pleine de gens qui comprennent parfaitement les subtilités de la politique américaine et qui ont dû bien se rouler par terre devant ce désastre diplomatique. Si seulement on les avait consultés. Mais non—Nguema et son équipe ont préféré la méthode do-it-yourself, un peu comme un père qui tente de réparer la plomberie sans lire les instructions. Le résultat ? Une bourde hilarante qui, dans le meilleur des cas, sera une simple note de bas de page dans le drame judiciaire d’Eric Adams.

Certes, Eric Adams clame son innocence. Mais pour un chef d'État fraichement en fonction comme Oligui Nguema, le risque est trop gros.

L’ironie d’un leader putschiste qui dit venir prendre des conseils auprès d’un maire pris dans ses propres scandales est tout simplement incroyable ! Peut-être qu’à l’avenir, le général songera à s’entourer de personnes capables de naviguer dans la complexité des relations internationales—ou, au minimum, de suivre l’actualité.

Désespoir ou amateurisme Pro Max ?

Pourquoi diable le général Brice Clotaire Oligui Nguema, fraîchement installé au pouvoir après un coup d’État, aurait-il choisi d’aller rencontrer le maire de New York, Eric Adams, qui, au même moment, est sous le coup d’une enquête fédérale pour corruption ? Était-il trop occupé à planifier des collaborations si visionnaires qu’il a raté les gros titres ? Ou peut-être pensait-il que ce serait plus divertissant de faire la une des journaux aux côtés d’un homme dont la carrière politique semble sur le point de s’effondrer sous le poids des inculpations ?

Le général a pourtant du choix. L’Amérique regorge de politiciens prêts à serrer des mains étrangères, à poser pour des photos et à évoquer des promesses de "coopération". Mais non, il a jeté son dévolu sur un maire qui, selon toute vraisemblance, pourrait bientôt passer plus de temps avec ses avocats qu’à la mairie. On peut imaginer la scène : Adams, en sueur, expliquant que tout cela n’est qu’un malentendu, pendant que Nguema hoche la tête avec un sourire poli, croyant peut-être qu’il est en train de négocier une alliance stratégique.

Navigation à vue

Le problème ici n’est pas seulement le manque d'information ou la pure maladresse—c'est une déconnexion totale avec la réalité. Il ne fallait pas être un expert en politique américaine pour comprendre que rencontrer un maire en plein scandale judiciaire est, disons-le franchement, une idée terrible !

Et pourtant, cela n’a pas semblé alarmer Oligui Nguema ou son équipe, qui ont probablement sauté dans l’avion en pensant qu’ils allaient marquer un grand coup diplomatique.

Pourquoi n'avoir pas fait appel à la diaspora gabonaise des USA ? Leurs membres connaissent bien la politique américaine, savent quand et où se déroulent les scandales, et auraient pu éviter cette bourde monumentale. Mais qui veut écouter ceux qui savent quand on peut faire du bricolage diplomatique et finir dans une situation aussi ridicule ?

Mais bon, après un coup d’État, qui a encore besoin de conseils, n'est-ce pas ?

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