Nouveau scandale sous le CTRI: qui a libéré deux tueurs nécrophiles présumés?
Comment deux prévenus qui sont passés aux aveux se retrouvent en liberté moins d’un an après la mort d’une jeune femme?
MINDOUBÉ II — L’affaire en soi est digne d’un film d’horreur. Les détails effrayants du crime, capturés dans une confession enregistrée des présumés auteurs lors d’un journal télévisé du soir, sont assez terrifiants pour donner la chair de poule même aux plus endurcis d’entre nous.
Il y a un an, en plein couvre-feu imposé par la junte, le corps sans vie d’une jeune femme, Michaëlla, est retrouvé sous un pont à la périphérie de la capitale, Libreville.
Puis vint une confession : deux frères âgés de moins de 20 ans, admettent que la défunte était la petite amie de l’un d’eux. Ils s’étaient retrouvés ce jour-là et ont passé des moments d’intimité.
Ensuite, la jeune femme voulait rentrer chez ses parents, mais l’un des frères a décidé qu’il voulait plus de sexe. Elle a dit non, mais il n’a pas accepté son refus. Une lutte s’ensuivit, et selon le présumé auteur, elle est tombée et a perdu connaissance.
Ce qui se passe par la suite est tout simplement effroyable. Le jeune homme admet qu’il a déshabillé la victime et l’a abusée sexuellement. Était-elle même encore en vie ?
Aurait-elle survécu s’il avait appelé les services d’urgence plutôt que de suivre son impulsion bestiale ?
Arrestations et libération
Comme le dictent la loi et le bon sens, les deux suspects ont été arrêtés et incarcérés à la prison centrale.
Le temps passe et toujours pas de procès. Pendant ce temps, la famille endeuillée continue d’espérer une clôture par un procès où elle pourrait au moins confronter les présumés meurtriers. Le procès n’a jamais lieu.
Puis cette année, un influenceur des réseaux sociaux, Bandecon en Chef, fait une révélation troublante: les deux jeunes hommes aux desseins tortueux ont été libérés de prison après seulement quelques mois de détention provisoire.
Pas de procès, pas de condamnation. L’un d’eux a depuis quitté le pays et se trouve maintenant en France.
Des questions et encore des questions
Comment ont-ils été libérés ? Qui sera tenu responsable ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de procès ? La justice sera-t-elle rendue pour la victime et sa famille ?
Une chose est certaine: le Gabon maîtrise les procédures d’extradition et donc si une demande d’extradition avec mandat d’arrêt international n’est pas formulée, il faudra blâmer une seule personne, à savoir le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.