Gabon : Oligui Nguema doit démissionner pour 5 raisons
Le général Oligui Nguema doit quitter le pouvoir sans plus tarder en raison de son incapacité à relever les défis auxquels le Gabon est confronté.
MOUILA — Le Gabon, autrefois promis à un avenir radieux, se retrouve aujourd'hui dans une situation préoccupante sous la junte du CTRI dirigée par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Depuis la prise de pouvoir de la junte il y a un an, les signes d’un déclin inexorable sont visibles quasiment partout. Voici une demi-dizaine de raisons pour lesquelles le général doit quitter le pouvoir.
Dette abyssale, pouvoir d'achat en déclin
Malgré les affirmations mensongères du ministre des Finances, Mays Mouissi, selon lesquelles toutes les arriérés de la dette auraient été réglés, la dette du Gabon a considérablement augmenté. Cette situation ne peut être ignorée, car elle met en péril l’avenir économique du pays. Au lieu d’assainir les finances publiques, le régime du CTRI a plutôt exacerbé la crise économique. Mais les investisseurs ne sont pas dupes: en juillet, deux agences de notation, à savoir Moodys et Fitch, ont abaissé la note souveraine du Gabon.
Sur le terrain, le panier de la ménagère est de lus en plus léger: de l'huile au savon en passant par la viande, le riz ou même le poisson, la vie chère est de plus en plus évidente. Les prix augmentent, mais les salaires restent constants. Par décence, ceux qui en sont responsables auraient dû démissionner d'eux mêmes mais ce n'est pas le cas. Il faut donc que celui qui les a recrutés abandonne le poste de président.
L'insécurité gagne du terrain
L'insécurité est aussi devenue un sujet de préoccupation majeur. Qui pouvait penser que les militaires allaient augmenter l'insécurité dans un pays comme le Gabon ? Personne ! Mais c'est exactement ce qui se passe sous nos yeux.
La montée en puissance des délinquants juvéniles dans plusieurs provinces est directement liée à la décision irrationnelle d'accorder une grâce présidentielle à des milliers de criminels sans fournir des voies d’intégration et d’emploi.
En l'absence de solutions concrètes pour les réinsérer dans la société, cette amnistie du général-président s’est transformée en une véritable invitation à la débauche, aux crimes et à la défiance des normes et des lois. Nous avons atteint un point de non-retour : certains délinquants vont même jusqu'à se filmer dans leurs actes criminels avec l'assurance que rien ne sera fait. Résultat : l'insécurité gagne du terrain.
Un système judiciaire en déliquescence
La situation judiciaire est devenue un spectacle de terreur. Des criminels notoires, tels que des bandits de grand chemin, des violeurs et des kleptocrates, ont été relâchés, tandis que des patriotes comme le lieutenant Kelly Ondo croupissent encore en prison. Cela soulève des questions sérieuses sur la justice sous ce régime. Qui protège réellement les citoyens ? Certainement pas le CTRI, puisque la junte s'est rangée du côté des criminels.
Droits de l’homme bafoués
Les droits de l’homme sont en constante dégradation. Le cas d’un demandeur d’asile camerounais, expulsé vers son pays de persécution en violation des lois et des normes internationales, témoigne d’un mépris flagrant pour les droits humains. Quel est le sort de Ramon Kotta ? Est-il encore en vie ?
Les pays se côtoient sur le principe de la réciprocité. Si la junte qui dirige le Gabon se permet de remettre des réfugiés à leurs bourreaux, les autres pays vont aussi remettre au CTRI les Gabonaises et les Gabonais qui ont trouvé refuge hors de nos frontières.
Cette attitude installe un climat de peur et d’incertitude que les Gabonais ne doivent pas tolérer. Le CTRI doit tomber.
Une diplomatie nulle et humiliante
Sur le plan diplomatique, le Gabon est devenu la risée de la communauté internationale. Le général Oligui Nguema a été accueilli à Paris par l’ambassadeur français, mais jamais par un ministre, et son voyage à Washington n’a même pas suscité l’intérêt des hauts responsables américains. Même le chef du Pentagone, le général Lloyd Austin, a boycotté la délégation gabonaise pourtant en visite dans l'enceinte de son complexe ! Une humiliation totale.
Cette isolation diplomatique illustre un manque de respect pour notre nation et une incapacité notoire du ministre des Affaires étrangères Régis Onanga Ndiaye, alias "le chauve de Dakar", à établir des relations solides avec d'autres pays.
Des projets de développement en échec
Sur le terrain au Gabon, les grands projets de développement, pourtant annoncés avec grand bruit, se sont révélés être des flops retentissants. Les parcelles de logements promises sont restées des promesses non tenues. Les taxis destinés aux entrepreneurs ont été octroyés aux copains et aux coquins des personnes bien connectées. Et à peine quelques jours après leur mise en circulation, on observe une recrudescence d'accidents sur les routes de Libreville.
Les écoles construites sans toilettes témoignent d’un manque de vision qui nuit particulièrement aux filles.
Il est facile de blâmer les ministres pour ces échecs, mais c'est une erreur. Comme le dit le proverbe, « le poisson pourrit par la tête ». Le général Oligui Nguema porte à lui seul la responsabilité directe dans ces crises.
Un appel à la raison
Fort de ces observations d'un échec cuisant de la transition, le général Oligui Nguema soit doit de fixer impérativement une date pour des élections présidentielles et d’annoncer qu’il ne sera pas candidat.
Le Gabon mérite un leadership qui s’engage à bâtir un avenir meilleur, basé sur la responsabilité, la transparence et le respect des droits de tous les citoyens. Le temps est venu de tourner la page du CTRI et de redonner au peuple gabonais le pouvoir de décider souverainement de son avenir. Oligui must go.