Éditorial : Non au projet de Constitution au Gabon !

Éditorial : Non au projet de Constitution au Gabon !

En votant « NON » le 16 novembre, nous dirons NON à l’autoritarisme, à la discrimination et à l’injustice.

MELEN – Le 16 novembre 2024, les électeurs gabonais seront appelés à se prononcer sur une nouvelle constitution proposée par les autorités de la junte du CTRI dirigée par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Cependant, ce projet de constitution, loin de renforcer la démocratie et les droits des citoyens, menace de plonger le pays dans une autocratie quasi-monarchique sans précédent.

Le projet est tellement mauvais que même un député nommé par le général lui-même, Marcel Libama, s'y est ouvertement opposé et a appelé les électeurs gabonais à voter NON. Nous saluons son courage et appelons d'autres voix patriotiques à suivre son exemple.

Hyper-pouvoirs présidentiels
Le projet prévoit un président doté de pouvoirs quasi absolus, un chef d’État qui pourrait passer outre toutes les autres institutions de l’État sans possibilité d’être destitué. Ce modèle est extrêmement dangereux, car il anéantit l'équilibre des pouvoirs nécessaire à toute démocratie stable.

Mandat présidentiel exagéré
Cette constitution entend allonger la durée du mandat présidentiel à sept ans, renouvelable une fois. Un mandat aussi long est excessif pour un pays qui aspire à un gouvernement plus réactif et transparent. Cela réduit également les occasions de renouvellement et de participation citoyenne.

Discriminations envers la diaspora et les personnes handicapées
Ce projet exclut les Gabonais de la diaspora des processus politiques nationaux, créant ainsi une division injustifiée entre les citoyens vivant au Gabon et ceux vivant à l’étranger.

Et même parmi ceux qui vivent au Gabon, toute personne mariée à un ressortissant d'un autre pays ne pourra pas se présenter à l'élection présidentielle.

En outre, la nouvelle constitution introduirait des dispositions discriminatoires envers les personnes en situation de handicap, une atteinte flagrante aux droits humains et une violation des traités internationaux auxquels le Gabon est signataire.

Pour un Gabon juste et démocratique, votons NON
Pour préserver les droits, l’équité et la démocratie au Gabon, il est crucial de rejeter massivement ce projet de constitution. En votant « NON » le 16 novembre, nous dirons NON à l’autoritarisme, à la discrimination et à l’injustice.