“Intolérable et inacceptable”: la classe politique se rebelle contre Oligui

“Intolérable et inacceptable”: la classe politique se rebelle contre Oligui

« La restauration des institutions qui nous avait été promise n’a toujours pas été réalisée ».

MALIBÉ I – Lors d'une conférence de presse organisée ce lundi, les partis politiques légalement reconnus au Gabon ont exprimé leur vive inquiétude face aux récentes fuites concernant un référendum destiné à amender la constitution.

Qualifiant la situation de « grave », le porte-parole de l'alliance politique a dénoncé ces fuites comme étant « intolérables et inacceptables ».

Le point le plus controversé et irritant pour ces partis concerne une proposition visant à bannir les formations politiques existantes, ce qu'ils jugent illégal en raison du caractère rétroactif d’une telle mesure.

Pour eux, cette proposition n'est rien de moins qu'une « provocation » qui menace sérieusement la paix et la stabilité du Gabon. « C'est une déclaration de guerre », a averti leur porte-parole, soulignant la gravité de l'enjeu.

Référendum: toujours pas de texte

Parmi les autres rumeurs qui ont enflammé la colère des politiciens, on trouve la proposition d'un hyper-présidentialisme avec un mandat de sept ans renouvelable, une mesure qu'ils considèrent comme une régression démocratique.

La suppression du poste de Premier ministre ainsi que la suppression de la capacité du Parlement à destituer le président font également partie des réformes envisagées qui suscitent une vive opposition.

« La restauration des institutions qui nous avait été promise n’a toujours pas été réalisée », a déploré le porte-parole, exprimant ainsi la frustration généralisée des partis.

Pendant ce temps, le gouvernement poursuit ses travaux sur les aspects pratiques du référendum, bien qu'aucune date ni même un projet de texte n'aient encore été communiqués au public gabonais.

L'incertitude qui entoure ces réformes potentielles ne fait qu'amplifier les tensions politiques dans un climat déjà tendu. Se dirige-t-on vers une impasse au Gabon ?