La farce de la justice au Gabon sous le CTRI

La farce de la justice au Gabon sous le CTRI
Paul Marie Gondjout, ministre de l'Injustice au Gabon? Photo: © Gabonreview (Capture d’écran)

Le 22 juillet 2024, le Conseil supérieur de la magistrature a scellé le sort de Linda Bongo Ondimba. Citée dans 3 affaires, la fille de feu Omar Bongo Ondimba a écopé d’une rétrogradation et d'une suspension administrative, rapporte Gabon Media Time. Hypocrisie!

MIMONGO — Dans les sombres annales de l'histoire de l'humanité, le concept de justice a souvent été manipulé, tordu et abusé par ceux qui détiennent le pouvoir. Cette perversion grotesque n'est nulle part plus évidente que dans le système judiciaire gabonais. Un système si profondément enlisé dans la corruption et la partialité qu'il mérite à peine d'être appelé un système de justice. C'est une moquerie, un simulacre, un carnaval grotesque où la balance de la justice penche lourdement en faveur des puissants et où les faibles subissent des horreurs inimaginables.

Prenons, par exemple, le cas bizarre de Hans Otounga Obame. Ce jeune homme qui avait toute la vie devant lui s'est retrouvé pris au piège de la machinerie malveillante du système judiciaire gabonais sous le CTRI.

Accusé à tort d'un crime qu'il n'a pas commis, Hans n'a pas seulement été détenu, il a été torturé. Son histoire est celle de coups brutaux, de tourments psychologiques et d'une impuissance totale.

Hans Obame Otounga montre des preuves de torture sur son corps. (Photo via Facebook)

Dans une société juste, une telle parodie serait impensable. Mais au Gabon, c'est la norme. Les autorités qui devraient protéger les innocents se délectent au contraire de leur pouvoir, qu'elles utilisent pour écraser ceux qui sont sans défense. Le sort de Hans Otounga Obame n'est pas une aberration mais le symptôme d'un système profondément malade. Et ce n'est pas tout.

Il y a aussi le cas du lieutenant-colonel Kelly Ondo. Son crime ? Avoir osé défier le régime frauduleux des Bongo. Dans une nation où la démocratie n'est qu'un vain mot, la tentative de Kelly Ondo de restaurer un semblant d'intégrité dans la gouvernance gabonaise a été accueillie avec une grande célérité.

Comment expliquer que le général Brice Clotaire Oligui Nguema et son ministre (inutile) de la justice Paul Marie Gondjout mantiennent Kelly Ondo en prison alors que Alain Claude Billie by Nze est libre? Comment expliquer de 3M est aussi libre? Laccruche Alihanga? Lee White?

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