Le CTRI, mauvais payeur de dettes: Fitch abaisse la note du Gabon
Autrefois admiré pour sa prétendue maîtrise des dossiers, le ministre des Finances Mays Mouissi n'est plus que l'ombre de lui-même et tourné en dérision par de nombreux Gabonais ébahis.
La nouvelle tombe comme un camouflet: en l'espace de seulement quelques semaines, la note de crédit souveraine du Gabon a été dégradée par deux fois!
Il y a quelques semaines, Moody's classait le Gabon au rang des mauvais payeurs des dettes et rabaissait la note du pays au niveau Caa2, ce qui indiquait une position fiscale plus faible que ce que les nouvelles autorités dirigées par le général de la junte Oligui Nguema laissaient entendre au public. C'était à la mi-juin.
Aujourd'hui, en juillet, le Gabon a subi une nouvelle dégradation, cette fois par Fitch. Le pays a chuté au niveau CCC+. La nouvelle, révélée par le site GABON MEDIA TIME, en a surpris plus d'un.
C'est d'autant plus surprenant que le ministre des finances du Gabon, Mays Mouissi, était présenté comme un maître de la finance, de l'économie et de la banque. « Le public se sent totalement arnaqué par le CTRI », déplore un professeur qui a requis l'anonymat par crainte de représailles extrajudiciaires. « Nous sommes en fait gérés par des amateurs en treillis », déplore une femme affiliée à une organisation de la société civile, qui a également requis l'anonymat.
Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Si rien n'est fait rapidement, les investisseurs potentiels et les bailleurs de fonds risquent de classer le Gabon définitivement dans la liste des pays souffrant d'une instabilité économique préoccupante. Les autorités gabonaises doivent donc prendre des mesures urgentes pour redonner la confiance et sortir le pays de cette spirale de dégradation.
Pour l'heure, le ministre des finances Mays Mouissi et ses collègues militaires de la junte du CTRI ne semblent pas s'en soucier.
Ils continuent de sillonner l'intérieur du pays à bord d'avions pleins à craquer, attribuant milliards sur milliards sans plan de redressement apparent. L'esprit du pigeon voyageur les pousse aussi hors du Gabon, comme par exemple pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, en France. Ils logent dans des hôtels de luxe. Une attitude « je-m'en-foutiste » qui conduit à se demander s'il y a bien un pilote qualifié dans l'avion.