Le CTRI, médiocre, se fait tirer les oreilles par Bilie By Nze

Le CTRI, médiocre, se fait tirer les oreilles par Bilie By Nze
Alain Claude Bilie By Nze (à gauche) et Brice Clotaire Oligui Nguema : deux mollusques administratifs ?

À l'heure actuelle, Oligui Nguema ne fait pas mieux qu'Ali Bongo, selon l'ex-Premier ministre et mollusque administratif.

MITZIC - Il y a une certaine ironie amère à voir l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie By Nze, pourtant détrôné et humilié suite à la chute d'Ali Bongo, se sentir suffisamment à l’aise pour donner des leçons à la junte du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) qui a renversé son gouvernement sous l'ex-président. Comment un tel personnage, que beaucoup considèrent comme malhonnête et sans vergogne, peut-il avoir le culot de formuler une critique, même partiellement cohérente, à l’encontre du CTRI ?

La réponse est simple : la junte, dirigée par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, accumule bévue après bévue, au point que son incompétence est désormais de notoriété publique.

Soudainement, des oiseaux de mauvais augure tels que l’ancien Premier ministre - et même avant lui l'ex-vice-président réputé sans foi ni loi, Pierre Claver Maganga Moussavou - se sentent rassurés.

Leurs propres échecs semblent pâles en comparaison des erreurs grossières commises par les amateurs en treillis.

Le dernier exemple en date est la proposition controversée de révision constitutionnelle. Sur ce sujet, étonnamment, Billy By Nze vise juste : il a osé défier la junte à adopter pleinement le modèle américain. Aux États-Unis, le président ne nomme pas le vice-président, le président ne supervise pas le Conseil supérieur de la magistrature, et le président ne peut pas dissoudre le parlement. Bien au contraire, c’est le Congrès qui peut destituer le président.

C'est vraiment choquant de se retrouver sermonné par des personnes dont l'incompétence est pourtant légendaire. On voit donc à quel point la gouvernance actuelle est chaotique : même ceux qui ont participé à l'échec du Gabon trouvent désormais un certain confort à critiquer. Le Gabon mérite mieux que ce triste spectacle, où les échecs d'hier et d'aujourd'hui s'entremêlent dans une danse de médiocrité. Force est de constater qu'à l'heure actuelle, Oligui Nguema n'est pas mieux qu'Ali Bongo.