Le déclin de la diplomatie gabonaise sous le CTRI
La diplomatie gabonaise sous Brice Clotaire Oligui Nguema et Régis Onanga Ndiaye « le chauve de Dakar » a perdu son influence sur la scène internationale.
Même si 99% des Gabonais ont salué la prise de pouvoir en 2023 par les militaires du CTRI conduits par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, force est de constater, un an plus tard, que sur le plan diplomatique, le résultat est plus que catastrophique. Le ministre Régis Onanga Ndiaye n'est simplement pas capable.
MOABI—Il y a un an, le Gabon a connu un tournant décisif avec un coup d'État militaire qui a renversé le gouvernement d'Ali Bongo, l'homme aux béquilles dorées avec Sylvia sa Mami Wata cauchemardesque. Depuis lors cependant, force est de constater que la diplomatie gabonaise est en chute libre. Jour après jour, le Gabon ne cesse de démontrer une faiblesse alarmante sur la scène internationale.
Plusieurs événements récents témoignent de cette dégradation inquiétante.
Premièrement, la visite du chef de la junte au Maroc a été un véritable fiasco diplomatique. Non seulement il n'a pas été reçu par le roi Mohammed VI, mais son déplacement a également été marqué par une indifférence glaciale des autorités marocaines. Ce manque de considération est un signe clair du déclin de l'influence gabonaise au sein des pays africains amis.
Bien avant le Maroc, en France, la situation n'était guère meilleure. Lors de son voyage à Paris, le leader de la junte n'a été accueilli que par un simple ambassadeur, sans les honneurs habituels réservés aux chefs d'État. L'absence de tapis rouge et de rencontre avec des hauts responsables français sur le tarmac souligne la perte de prestige du Gabon sur la scène internationale.
Sur le plan sous-régional, le Gabon ne parvient toujours pas à reprendre la présidence de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC). Cet échec retentissant illustre non seulement un manque de soutien de la part des voisins africains, mais aussi une incapacité du ministre en charge, Régis Onanga Ndiaye, alias « le chauve de Dakar », à influencer les décisions cruciales pour la sous-région.
Enfin, il faut aussi mentionner le manque de leadership du « chauve de Dakar » dans la gestion de la crise des étudiants gabonais en Tunisie. C'est un autre exemple frappant de l'inefficacité de la diplomatie gabonaise actuelle.
Dans ce pays d'Afrique du Nord, lorsque nos enfants sont maltraités et agressés, souvent avec la complicité des forces de sécurité locales, le ministère des Affaires étrangères n'a pas su réagir de manière adéquate pour protéger nos compatriotes et faire valoir leurs droits. Ce silence assourdissant et cette inaction sont un aveu de faiblesse qui mine la confiance des Gabonais dans leurs dirigeants au plus haut niveau.
En somme, la diplomatie gabonaise traverse une période sombre depuis le coup d'État militaire du CTRI. Entre les voyages infructueux à l'étranger, les échecs chroniques au niveau sous-régional et l'incapacité à protéger nos compatriotes victimes d'abus hors du pays, le Gabon sous Brice Clotaire Oligui Nguema et « le chauve de Dakar », semble avoir perdu son statut et son influence sur la scène internationale. Il est urgent que les dirigeants actuels revoient leur stratégie diplomatique afin de redorer le blason du Gabon et de restaurer sa position d'antan dans le monde.