Les 10 plus gros mensonges du CTRI
Le général Oligui Nguema et le CTRI ont fait beaucoup de promesses aux Gabonais. Après vérification, nombre d'entre elles se sont révélées être des mensonges purs et simples. Voici la liste de leurs plus gros délires.
1. « Le pouvoir sera rendu aux civils »
Dès le début, la junte du CTRI a promis que le pouvoir serait rendu aux civils après une période de transition. Cependant, il est maintenant clair que le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a l’intention de conserver la présidence. Il a même déjà mené une campagne déguisée en « tournée républicaine » aux frais du contribuable, montrant ainsi qu'il n’a aucune intention de céder le pouvoir.
2. Les faux taxis
Le général avait promis d’offrir des taxis aux jeunes chômeurs pour les aider à devenir économiquement autonomes. Mais lorsque les 417 taxis ont été livrés, le public a découvert qu’il faut verser une caution de plus de 1 million de francs CFA. Quel chômeur a un million qui traine dans son compte ?
En plus, le chauffeur dudit taxi doit reverser 20 000 francs par mois pendant quatre ans. Seules les personnes aisées peuvent se permettre de prendre possession d’un taxi, et même pour elles, le coût final sera bien supérieur à celui qu’elles auraient payé sans l’aide de l'État. Une véritable arnaque !
3. Les faux terrains
Un schéma similaire s’est produit avec la promesse d’accès aux terrains. A la mi-juillet, le CTRI par la voix du colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi annonçait la commercialisation de 500 parcelles de 500 m2 à 2,5 millions dans la zone d’Igoumié. Ravis de cette annonce, les Gabonais se sont rendus vers le cabinet d'huissiers désigné pour faciliter les transactions. Grande était leur surprise de se rendre compte que tout était faux!
4. « Mays Mouissi a remboursé la dette »
Le ministre des Finances Mays Mouissi avait annoncé que la dette du pays avait été réglée. Cependant, il a été révélé par la suite que la note souveraine du Gabon a été rabaissée par deux agences de notation en raison de paiements manqués. Un mensonge grave qui a sérieusement impacté la crédibilité du pays.
5. Fly Gabon, compagnie aérienne fantôme
La junte a annoncé avec fierté la création d'une nouvelle compagnie aérienne nationale, Fly Gabon. Pour les nostalgiques d'Air Gabon, la nouvelle était douce. Mais hélas! il s’est avéré que cette compagnie n’existe pas.
En réalité, le gouvernement loue la licence d’une autre compagnie appelée AfriJet. Cette supercherie met en lumière l’incapacité de la junte à tenir ses promesses les plus élémentaires.
6. Dialogue national : monologue de larbins !
La junte militaire avait promis un dialogue national inclusif, ouvert et sans tabou. Mais cette promesse s'est rapidement révélée être une farce.
Le général Oligui Nguema a personnellement sélectionné chaque participant, s'assurant ainsi que le dialogue ne servait qu'à légitimer son pouvoir. Même les participants choisis ont dénoncé le fait que le rapport officiel publié par le gouvernement ne reflétait pas leurs véritables recommandations. Encore une trahison flagrante de la confiance du public.
7. Déclaration de patrimoine : que didiii
La junte avait promis que les hauts responsables déclareraient leur patrimoine au début de leur mandat. Un an plus tard, aucun d'entre eux ne l'a fait. En comparaison, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et ses ministres ont déclaré leurs biens en juillet, seulement trois mois après leur entrée en fonction. Cette inaction de la junte gabonaise montre clairement leur manque de transparence et leur mépris pour la reddition de comptes.
8. Les faux « dons » d'Oligui
Depuis décembre, les responsables du CTRI prétendent que l'argent et les matériaux (voitures, équipements industriels) remis aux autorités provinciales sont des « dons » du général. En réalité, ces chèques proviennent du Trésor via la Caisse des Dépôts et Consignation. Cette pratique malhonnête s'apparente à un détournement de fonds, un crime grave envers le peuple gabonais.
9. « La main qui demande est toujours en bas »
Hué par le public lors de ses nombreuses sorties tonitruantes lorsqu'il tentait de présenter certains de ses associés véreux comme des gens honnêtes, le général Oligui Nguema a répliqué en affirmant que « la main qui demande est toujours en bas ». Pur mensonge!
Si cette déclaration pourrait sembler vraie en théorie, elle est totalement fausse dans le contexte politique actuel. En fait, dans la relation entre les gouvernants et les gouvernés, c'est le public qui est « la main qui donne » en payant des impôts, et les responsables publics ne sont que des employés du contribuable. Affirmer le contraire est un mensonge éhonté.
10. « Je renonce à mon salaire présidentiel »
En octobre 2023, le général Oligui Nguema a affirmé qu'il renonçait à son salaire présidentiel. Cependant, près d'un an après cette déclaration, notre président polygame n'a toujours pas divulgué ce salaire auquel il dit avoir renoncé.
En fait, ni son salaire en tant que chef de la Garde républicaine (qu'il avoue conserver) ni celui de président n'ont été rendus publics. Cette information aurait dû être publiée dans le Journal Officiel, mais cela n'a jamais été fait. Ce mensonge est une insulte à l'intelligence des Gabonais.
Des jeux enfantins
C'est simplement enfantin pour un chef d'État de mentir au public, surtout sur des sujets facilement vérifiables. Une telle attitude démontre un manque de maturité et de sérieux de la part du chef des putschistes.
Si le chef de la junte souhaite être pris au sérieux et considéré comme un adulte parmi les dirigeants du monde, il doit absolument grandir et cesser ces comportements infantiles.
Il est temps pour les Gabonais de dénoncer ses mensonges et de réclamer un gouvernement véritablement au service de la nation.