Transition en panne: voici les 5 ministres qu’Oligui doit limoger

Transition en panne: voici les 5 ministres qu’Oligui doit limoger
A bout de souffle? Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition au Gabon (à droite).

Véritables mollusques administratifs, ces 5 ministres sont caractérisés par l’incompétence, le somnambulisme ambiant et la mauvaise foi.

MALIBÉ II — Un an après la prise de pouvoir par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et les militaires du CTRI, le Gabon se trouve à un tournant crucial de son histoire.

Lors de son discours à la nation pour célébrer la fête de l'Indépendance du 17 août, le chef de la junte n’a pas fait allusion aux rumeurs de plus en plus pressantes selon lesquelles un remaniement gouvernemental est imminent.

Il est grand temps de faire le ménage pour écarter les mollusques administratifs qui freinent la marche du pays vers le progrès en cette période de transition.

Voici les cinq ministres que le général Oligui Nguema doit démettre de leurs fonctions sans plus tarder.

No.1: Mays Mouissi, Ministre des Finances

Mays Mouissi.

Sous le magistère de Mays Mouissi, l'économie gabonaise a été rétrogradée à deux reprises en moins d'un an par les agences de notation.

Sous Mays Mouissi, la dette du Gabon se creuse au quotidien tandis que des éléphants blancs ne cessent de se multiplier: rachat d’Assala, Fly Gabon, Zoo urbain, jets privés…

Si rien n'est fait pour limoger ce schtroumpf dormeur, le pays pourrait sombrer dans une nouvelle ère d'esclavage économique face aux marchés financiers.

Ce ministre semble totalement dépassé par les enjeux financiers du pays et ne fait que précipiter le Gabon vers un abîme économique. Il est grand temps de le remplacer avant qu'il ne soit trop tard.

Rick Emery Tsouck Ibounde, économiste principal à la Banque mondiale.

A ce poste, il pourrait être remplacé par: Rick Emery Tsouck Ibounde, Léopold Engozogo (tous deux à la Banque mondiale) ou Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, l’actuel directeur de la Dette.

No.2: Paul Gondjout, Ministre de la Justice

Sous la direction de Paul Gondjout, la justice gabonaise est devenue synonyme d'injustice. Les coupables échappent à la justice tandis que les innocents et les démunis se retrouvent derrière les barreaux.

Les crimes rituels continuent de prospérer et la torture ainsi que les violences exercées par les forces de sécurité sont monnaie courante.

Ce ministre incarne l'échec de la justice et doit être démis de ses fonctions pour que le pays puisse espérer un système judiciaire plus équitable.

Me Paulette Oyane-Ondo, juriste gabonaise et lauréate du prix Shield Awards pour l’Afrique centrale. 

Paul Gondjout pourrait être remplacé par l’avocate Paulette Oyane Ondo ou Me Ange Kevin Nzigou, deux magistrats dont l’excellence n’est plus à présenter aux Gabonais.

No.3: Laurence Ndong, Ministre de la Communication

Laurence Ndong.

Mme Laurence Ndong, la porte-parole du gouvernement, s'est révélée être une ministre totalement incompétente.

Alors que des événements majeurs se déroulent, elle reste muette, sans aucune déclaration officielle pour informer le public. Les chaînes de télévision publiques ne sont plus qu'une machine à propagande. Son patron, le général putschiste Oligui Nguema s’est négativement illustré par des déclarations qui démontrent qu’il n’avait pas été suffisamment bien préparé. On se souvient, par exemple, de la déclaration “L’huile, c’est l’huile” ou encore “La main qui demande est toujours en bas”…

Il est donc impératif de remplacer Mme Laurence Ndong par quelqu'un de plus apte à tenir ce poste crucial.

Laetitia Ngalibika, directrice générale de Gabon24.

Comme possibles remplaçants, on peut citer Laetitia Ngalibika (qui maîtrise les dossiers), Télésphore Obame Ngomo (qui a déjà l’oreille du président de la transition), ou le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, adulé du grand public.

No.4: Camélia Ntoutoume-Leclercq, Ministre de l'Éducation

Camélia Ntoutoume-Leclercq.

Camélia Ntoutoume-Leclercq aurait dû être limogée il y a bien longtemps. A cause d’elle, le chef de l’Etat a été traité de menteur sur le dossier des bourses scolaires.

Elle perpétue les mêmes erreurs fatales qu'elle avait déjà commises sous le régime d'Ali Bongo. Son incapacité à mener des réformes éducatives viables menace l'avenir de toute une génération. Il est urgent de lui trouver un remplaçant plus compétent et plus honnête.

Pour la remplacer, on peut citer: Yoan Anguilet, l’un des plus grands cerveaux d’Afrique et éducateur chevronné et fondateur de Acte Africa.

Yoan Anguilet, ingénieur émérite en informatique et fondateur de Acte Africa.

Après ses études dans les universités les plus compétitives du monde, il a choisi de rentrer au Gabon où il s’attelle à la formation des jeunes dans les sciences et l’informatique.

Cet homme aussi humble que brillant serait facilement la meilleure recrue du CTRI, s’il se laisse convaincre.

No.5: Mireille Minkoué épouse Mintsa, ministre de la Réforme des Institutions

Mireille Minkoué a lamentablement échoué dans l'organisation du dialogue national. De la sélection des participants à la conduite des débats, en passant par les résultats finaux, tout a été un fiasco.

La situation était si embarrassante qu'elle a dû falsifier un document pour faire croire qu'il s'agissait des conclusions consensuelles du dialogue. Cette fraude ne peut rester impunie, et elle doit être écartée pour rétablir la confiance du public et permettre une meilleure gestion des affaires institutionnelles.

Elle pourrait être remplacée à ce poste par Mme Colette Rebouka, par la députée Elza-Ritchuelle Boukandou, ou encore par Mme Marie Sylvie Hervo-Akendengue, figure de la société civile et candidate de première heure à la présidentielle de 2023 au Gabon.

Elza-Ritchuelle Boukandou, députée au Parlement de la transition.

Le Général Oligui Nguema doit agir rapidement pour débarrasser son gouvernement de ces "mollusques administratifs" qui entravent le progrès du Gabon. Le pays a besoin de leaders compétents, capables de relever les défis auxquels il fait face et de conduire la nation vers un avenir plus prospère et plus juste.